jeudi 5 septembre 2013

Merci BonnY

Merci à BonnY pour ses illustrations !





Nos silences

Qui ne dit mot consent
Et trop peu l'ouvrent
le courage, l'indignation
tu ne trouves plus ça qu'au Louvre
Les paroles s'envolent avec le temps
La morale s'accorde avec le vent
Nous sommes des girouettes
On râle on gueule
On casse des gueules
Dès que ça parle d'impôts
Mais on dit rien devant
ces morts atroces dans les infos
Tout ça c'est réel
c'est pas juste un film
C'est pas juste quelques images qui
Qui sur l'écran défilent
Ca, des êtres humains le vivent
Ca pourrait être ton gamin, ta gamine
Condamnée à vendre son cul pour quelques vivres
Suffoquant comme d'autres
A cause de leurs gaz toxiques
Ou s'écroulant sous les balles
Pour la défense de droits civiques
Ces peuples vivent des révolutions
Pas peur de s'engager
Et vous vous préférez zapper
Les bougnoules, dégagez
Ca me fait vraiment enrager
Bande d'enfoirés sachez
Que la vie ne se mérite pas
Mais elle devrait

Texte : Tapoya
Tous droits réservés

Videodio - Nos silences


Un titre inspiré par l'actu, faite de révolutions et de meurtres passés sous silence.
D'après "Nos silences", d'Akhenaton, sur Me Label

Texte : Tapoya.
Tous droits réservés

Petit plaisir : cover IAM, Les raisons de la colère

Depuis l'album "Arts Martiens", d'IAM, sorti en 2013.
Musique et paroles : IAM

Videodio : Rongé de l'intérieur, minitape vol. II

Ces chansons ont été écrites cet été 2013.

1. Rien  (sur "Combien j'ai ramé" de Freeman)
2. Retour (sur "Retour aux pyramides" des X-Men)
3. Nos vies (sur "C'est donc ça nos vies" de IAM)
4. Le dégoût (sur "L'amour" de Kery James)
5. Berce-moi (sur "Mon texte le savon" d'Akhenaton)
6. Le corbeau (sur "Le destin n'a pas de roi" de Shurik'n et Faf Larage)
7. Le geste (sur "Le geste" de KDD)
8. Pardon (sur "Demande pardon" de Faf Larage)

Textes : Tapoya, tous droits réservés.

1. Rien



Avant je n'étais rien,
Que suis-je aujourd'hui ?
Et que serai-je demain ?
Le néant s'accroche à mes basques !
Jamais été chien
Pas beaucoup de frasques
À raconter
J'ai suivi le droit chemin
Malgré les bourrasques
Qui m'en détournaient
J'ai croisé un jour mon âme sœur
Dans le coron
Je m'y suis accroché, rares sont les cœurs
Que rien ne corrompt
Elle a bercé en son sein
Celui pour qui je donnerai tout
Pas mis de « s » au verbe
Car qu'importe l'étau
Porté par le vent
Je te suivrai partout
Traversant tous les métaux
Ma parole s'envole
Pour exprimer mon amour
On récolte ce que l'on sème
Alors j'essaye

C'est pour ceux que j'aime
Conscient qu'un jour
Viendra leur tour
Car l'heure tourne

Comme un disque
Griffé par le diamant
La rotation ralentit
Comme nos battements
Plus un bruit
Plus un souffle
Nos pleurs on les étouffe
Fierté de merde !

Rongé de l'intérieur
Texte : Tapoya.
Tous droits réservés

2. Retour



Je ne reprends du poil de la bête
Qu’après la guerre dans ma tête
Je dois me sentir vainqueur
Même après une défaite
Et si j'en sors ravagé
Ne t'en fais pas pour moi
La rage est dans les tripes
C'est normal que tu ne la voies pas
Les assassins me tombent dessus
Par milliers
La danse de l'homme qui n'a pas bu
Les humilie
J'comprends rien à ma vie
Comme si j'l'avais commencé
Au milieu
J'essaie de poser des briques
Sur un sol
Où il y'a pas de piliers
J'ai rien à piller
Fils du peuple
J'suis pas né dans des draps de soie
Plutôt dans la merde
C'est peut-être pour ça
Qu’j’attire autant les mouches
Tant de crachats sortis de leurs bouches
Ils disent avoir le regard droit
Et pourtant ils louchent
Je fuis autant que je peux
Le brouhaha de la foule
Je passe mon temps avec des perles
Eux ne sont que des moules...
On sort pas du même moule
Mec
Demande à Dieu

Quand il t'a fait à son image
Il devait parler de sa merde
Odieux, moi ?
A qui tu crois parler ?
Faut jamais pisser sur l'eau qui dort
Elle te le rendra au centuple
Et si tu touches à mes trésors
Plus fort encore que le centaure...
Je t'encule !

J'oscille entre rires et larmes
Je dois être bipolaire
J'en veux à tout le monde
Même au système solaire

Texte : Tapoya.
Tous droits réservés

3. Nos vies



Pas d'épaules pour pleurer
Mais quelques notes
Font parfois plus de bien
Que le soutien de tes meilleurs potes
Je garde mes secrets enfouis
Au plus profond de mon être
La vie m'a appris que les amis
Sont les plus malhonnêtes
Cracher dans mon dos
Ou en pleine face
Quel est le pire ?
Les héros deviennent lâches
D’un coup,
C’est la chute d'un empire
L'amour entre âmes sœurs
Est contre-nature
Hommes, femmes,
On est pas faits
Pour encaisser ces coups durs
Trahisons et déceptions
Espoirs et rêves brisés
Parfois la conception
D’un enfant pour tout arranger
Même les liens familiaux s'érodent
Dès qu'on peut t'enfoncer,
Ton propre frère t'égorge
Avancer dans la vie
Pour éviter les coupe-gorges
Mais ils taperont ailleurs
Gaffe à ton postérieur
Tu peux toujours rêver d'un monde meilleur

C'est donc ça nos vies ?
Ouais c'est ça
Ouais c'est ça
Miroiter la liberté
Vie de forçat
Se forcer à vivre
Vivre en se forçant
Et vice versa
Et vice versa

Texte : Tapoya.
Tous droits réservés

4. Le dégoût



Que valent les larmes

De ces gens-là

Sourds face au vacarme

Ou plutôt las


L'assiette pleine

Le cul dans le canapé

On jette les restes

Et quand ça gêne y'a plus qu'à zapper



On crache sur ces misérables

Les yeux plein de mouches

Nos vies sont aussi pitoyables

Que celles de ces karlouches



L'écart est grand entre nos vies et les leurs

Mais ça ne veut pas pour autant dire que la tienne est meilleure



L'évolution suit son cours

Pour survivre à son milieu

L’homme n'a plus besoin de cœur



Derrière ton pull Lacoste

Combien de gosses

Qu'importent les morts sous les décombres

Tant que tu es à la mode



Derrière le sourire comblé

De cette actrice porno

Se cachent des billets,

De la tristesse, tellement de faux



Mais rien n'est trop beau pour toi, hein

Pourquoi voir plus loin ?



Derrière ton IPhone

Tu peux joindre tout le monde

Mais tu ne parles plus à personne

Explique-moi comment tu résonnes



Derrière le masque de la pub

Combien de frustrations

Ce ne sont là que succubes

Qui séduisent filles et garçons



Plongée dans le néant

Fric facile, plaisir immédiat

Qui de la poule ou de l'œuf

Qui a pêché d'abord ? Le spectateur ou le media ?



Spectacle, le mot est lancé

Les gladiateurs sont dans l'arène

L'œil fixé sur nos pouces



Toutes ces choses qu'on préfère ne pas voir

C'est jamais bon de fermer les yeux face au miroir

Texte : Tapoya.
Tous droits réservés