Mes rimes pouraves
Je m'y plonge comme dans le Gange
Seul sur la rive
Sur mes joues une éponge
Étrange image comme de la pisse d'ange
Les regrets me rongent
La vie n'est pas un fleuve serein mais de la fange
Je songe
À disparaître
Plus de faim ni de soif d'être
Vos regards et vos mots me touchent
Muet comme une carpe
Chaque affront me frappe, je m'effondre
Faire fondre vos cœurs de glace j'ai plus la force
Je suis resté le gosse qu'en a rien à foutre de la bourse
Moins fasciné par vos caisses que par la beauté d'un ours
J'aime les femmes mais je veux pas de vos partouzes
Même en fantasmes
Dieu est mort avec les miens, et depuis c'est le marasme
Plus jeune je m'étais juré de faire la peau au racisme
La vengeance se mange froid, mais là je dépasse la date limite
Je patiente avec l'espoir en apéritif mais ça bourre pas
La tolérance est belle mais ils la cachent sous une burqa
Bleue blanc rouge
Alors crève
Crève comme un rêve
Aigris nos ambitions maigrissent
On se contente de ce qu'on a pas
Je demande une trêve
Avant que le quotidien ne m'achève
Sortir de la routine comme on sort de la route
Dernier souffle dans un fossé
Se foutant de la peine qu'on pourrait causer
Laisser une petite trace sous forme de brève
Deux lignes dans le journal local
La vie un samurai qui nous tranche de sa lame
Sabre dégueulasse
Sang séché
Odeur de mort
Je dis que j'l'attends mais je sais que j'en ai peur
Son ombre latente m'inquiète
Fleuve de la vie,
Berce-moi encore
Berce-moi encore
…
Texte : Tapoya.
Tous droits réservés
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Texte : Tapoya.
Tous droits réservés
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